Dans le cadre du renouvellement du classement du PNR de la Forêt d’Orient en 2025, le Parc s’est engagé depuis fin 2020 dans la procédure de révision de Charte qui s’étale jusqu’en 2025.

La procédure de révision de Charte offre l’opportunité aux Parcs naturels régionaux de faire évoluer leur périmètre.
Le choix des communes à intégrer au périmètre ne se fait pas au hasard ! En effet, ces communes doivent être cohérentes avec le reste du territoire du Parc, en respectant une cohérence paysagère et des critères biogéographiques et architecturaux. L’extension du périmètre d’étude a donc fait l’objet d’un travail d’investigation par le Parc afin d’identifier les communes à intégrer au futur projet.

Ainsi, sur la base de l’avis du Conseil Scientifique du Parc, le Comité Syndical et la Commission Permanente de la Région Grand Est ont statué en faveur d’un périmètre axé sur la continuité géographique et écologique de la Champagne humide et du site Rasmar des Étangs de la Champagne humide (le classement RAMSAR équivaut au classement UNESCO pour les zones humides).

Mais la Charte qu’est-ce que c’est ?

  • C‘est une vision à 15 ans de l’évolution souhaitée du territoire de la Forêt d’Orient
  • Un projet de protection et de développement fondé sur les patrimoines naturels, culturels et paysagers,
  • Un projet collectif impliquant les communes, leurs intercommunalités, le Département de l’Aube, la Région Grand Est, tous les signataires de la Charte et l’État,
  • Un projet défini localement mais devant répondre à des exigences régionales et nationales.

Les points communs de ces communes avec le reste du Parc ? La présence d’espaces naturels caractéristique du territoire (prairies, forêts, étangs, zones humides) les villages groupés, des bâtiments qui représentent l’architecture champenoise traditionnelle.

Cette nouvelle assise territoriale propose ainsi de renforcer l’identité du Parc dominée par les espaces agricoles, les hautes forêts, les étangs et les grands lacs-réservoir. Conserver la valeur exceptionnelle des milieux humides et des espaces prairiaux de ce paysage, tout en assurant le maintien et le développement cohérent des activités économiques, constitue les principaux enjeux.

Une modification significative du périmètre

Compte tenu de la modification significative du périmètre (prise en compte de 35 communes en plus des 58 du Parc actuel), la préfète de Région a demandé un avis du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) et de la Fédération des Parc Naturels Régionaux de France (FPNRF).

Une délégation composée des représentants de ses instances (René Rosoux – Docteur en Écoéthologie et membre titulaire du CNPN et Jean Mangion – Président du PNR des Alpilles, membre du bureau de la FPNRF), ainsi que des représentants de la Direction Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Grand Est et de la Région Grand Est a donc été accueillie sur le périmètre d’étude proposé. L’objectif de cette visite était de présenter les enjeux sur les secteurs d’extension du Parc et d’évaluer la cohérence du périmètre d’étude proposé.

Du lundi 15 novembre au mercredi 17 novembre la délégation a rencontrée de nombreux acteurs du territoire : des acteurs du milieu agricole et forestier, des acteurs associatifs et les partenaires techniques (Conservatoire d’Espaces Naturels de Champagne Ardenne, Office National des Forêts…) et institutionnels (Agence Nationale Gestion Déchets Radioactifs, Syndicat Mixte d’Aménagement Touristique du Der, Établissement Public Territorial de Bassin Seine Grands Lacs, Agence de l’Eau Seine Normandie, Syndicat d’Étude de Programmation et d’Aménagement de la Région Troyenne porteur du Schéma de Cohérence Territoriale…) mais également des élus des communes proposées du périmètre d’étude.

Les communes concernées par ce périmètre d’étude doivent faire part de leur volonté d’intégrer le Parc mais aussi de comprendre les enjeux de leur territoire. Ainsi, la délégation est allée à la rencontre des élus afin de présenter le Parc et ses actions, dans le but qu’elles comprennent l’intérêt d’une potentielle extension sur leur territoire.

En 2024-2025 les communes concernées pourront librement et volontairement décider d’approuver la future Charte du Parc via un vote dans chaque conseil municipal pour soit intégrer le périmètre de classement, soit s’associer avec le Parc.

Durant ces trois jours, d’autres personnalités politiques ont échangé avec la délégation : Evelyne PERROT (sénatrice de l’Aube), Mohamed ABBHALASSANE (Sous-préfet de Bar-sur-Aube), Alain BOULARD (président de la chambre d’agriculture de l’Aube), Bruno FAUVEL (président du Conseil Scientifique du PnrFO), Lucien ANIESA (président de la Ligue de l’Enseignement de l’Aube).

Et après ?

L’avis du CNPN et de la FPNRF sera rendu le 13 décembre 2021. Cet avis permettra d’apporter les éléments nécessaires à la préfète de Région qui rendra sa décision au plus tard à la mi-février.

Cette première étape marque le début de la longue procédure d’évaluation, jalonnée par de grandes étapes de concertation. Lors de l’élaboration de ce nouveau projet de territoire, l’implication des habitants, des élus, des acteurs du territoire et des partenaires institutionnels est importante. En effet, ce sont eux les acteurs de future charte !

Un questionnaire à destination des habitants va donc être lancé. Cette enquête en ligne permettra de récupérer l’avis des habitants du territoire envers l’actions du Parc. Les réponses permettront également de comprendre comment ils perçoivent le territoire et enfin identifier les menaces et opportunités.

Cette enquête est très importante car vous pouvez prendre la parole. Ainsi, plus nous aurons de réponse, plus ce nouveau projet de territoire sera en adéquation avec les souhaits et volontés de chacun !