Le périmètre d’étude est défini au regard des enjeux patrimoniaux du territoire. Conserver la valeur exceptionnelle des milieux humides, des espaces prairiaux et forestiers, et du paysage, tout en assurant le maintien et le développement cohérent des activités économiques, constitue les principaux enjeux du futur projet de territoire.

Le périmètre d’étude s’entend donc en continuité géographique et écologique de la Champagne humide et du site Rasmar des Étangs de la Champagne humide (le classement RAMSAR équivaut au classement UNESCO pour les zones humides). Le choix des communes à intégrer au nouveau projet de territoire ne se fait pas au hasard ! Elles ont toutes des points communs entre elles : la présence d’espaces naturels patrimoniaux caractéristique du territoire (prairies, forêts, étangs, zones humides), les villages groupés avec une architecture champenoise traditionnelle, une culture locale similaire. Leur intégration permettrait de renforcer l’identité du Parc dominée par les espaces agricoles, les hautes forêts, les étangs et les grands lacs-réservoirs. Conserver la valeur exceptionnelle des milieux humides, des espaces prairiaux et forestiers, et du paysage, tout en assurant le maintien et le développement cohérent des activités économiques, constitue les principaux enjeux.

Qu’est ce que le périmètre d’étude ?

La procédure de révision de Charte offre l’opportunité aux Parcs naturels régionaux (PNR) de faire évoluer leur périmètre. Le périmètre d’étude est défini initialement au regard des enjeux patrimoniaux du territoire. Il ne correspond pas au futur périmètre de classement du Parc. En effet, à l’issue de la procédure de création ou reclassement d’un PNR existant, seules les Communes ayant délibéré favorablement pour intégrer le Parc sont classées. Le classement en « Parc naturel régional » n’intègre en aucun cas les Communes ayant délibéré défavorablement.

La procédure de reclassement d’un PNR repose ainsi sur la concertation avec l’ensemble des communes inclues dans ce périmètre afin d’élaborer collectivement la Charte. Ce n’est qu’à l’issue de ce travail commun, et d’autres étapes règlementaires, que les Communes seront invitées à délibérer pour décider d’adhérer au Parc (et à sa Charte) et faire partie du nouveau projet de territoire 2025-2040.

La fin d’une longue étape

Sur la base de réflexions engagées depuis 2019, en lien notamment avec le Conseil scientifique du Parc, le Comité syndical a acté, le 22 septembre 2020, un premier projet de périmètre d’étude comprenant les 58 communes actuelles du Parc et 33 nouvelles. Les services du Parc ont édité une Note Technique reprenant l’ensemble de l’argumentaire pour arriver à ce périmètre d’étude.

Sur cette base technique, la Région Grand Est a entériné cette proposition, par délibération de la Commission Permanente, en date du 23 avril 2021. Cet acte délibératif prescrit la révision de la Charte, approuve la liste des communes concernées par le projet d’étude proposé par le Parc et enfin approuve les motivations justifiant la demande de renouvellement du classement du Parc et les modalités d’association des différentes parties prenantes.

Au vu de l’évolution du périmètre envisagé (33 nouvelles communes) dans le cadre de la présente révision, l’avis du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) et de la Fédération des Parcs naturels régionaux français (FPNRF) a été sollicité par l’Etat. Des rapporteurs ont été désignés par chacun de ces deux organismes et leur visite conjointe s’est tenue les 15, 16 et 17 novembre 2021. Sur la base de ces avis et de l’analyse technique de différents services de l’Etat, Madame la Préfète de région a émis un avis d’opportunité.

L’avis d’opportunité a été reçu le 18 février 2022. Il prend en considération l’ensemble de l’argumentaire exposé dans la Note Technique et les avis du CNPN et de la FPNRF.

Cet avis propose de ne pas intégrer dans le périmètre d’étude les 7 communes accueillant les sites actuels de gestion des déchets radioactifs, gérés par l’ANDRA (Soulaines-Dhuys, La Villes aux Bois, Epothémont, Morvilliers et La Chaise), ainsi que les communes envisagées pour l’aménagement du nouveau site FA-VL (Juvanzigny et Crespy le Neuf).

A contrario, l’avis de Madame la Préfète de région propose l’ajout au périmètre d’étude de la commune Rives Dervoises (Haute-Marne) par cohérence écologique, afin d’intégrer en totalité 3 zones d’espaces protégés dont la Réserve Naturelle Nationale de l’Etang de la Horre et la quasi-totalité des sites Natura 2000 Prairies de la Voire et de l’Héronne et Herbages et cultures des vallées de la Voire, de l’Héronne et de la Laines.

A cela, il est proposé d’adjoindre 2 communes supplémentaires (Bétignicourt et Chalette-sur-Voire) non citées dans l’avis, mais dont l’intégration est cohérente à l’échelle du périmètre d’étude. Leur intégration permettrait d’inclure une grande partie de la vallée de la Voire, en continuité depuis Rives Dervoises jusqu’à la confluence avec l’Aube à Chalette-sur-Voire.

Considérant ces recommandations, le périmètre d’étude définitif voté en Comité syndical du 28 mars 2022 comprendrait donc 87 communes, dont 29 nouvelles communes. Il sera entériné lors de la Commission Permanente de la Région Grand Est en septembre 2022.

Et après ?

Par la suite, auront lieu de nombreux ateliers de concertations regroupant les élus du Parc et ceux du territoire concerné, les acteurs socio-professionnels, les associations et les habitants avertis et/ou volontaires ; autrement dit tous les acteurs du territoire qui peuvent enrichir la démarche ! La concertation commence bientôt et se décline en deux grandes périodes et en plusieurs types d’ateliers, répartis suivant des zones du périmètre d’étude et des grandes thématiques d’actions du Parc.

Les ateliers de concertation servent à identifier collectivement les problématiques communes de l’ensemble des acteurs. Les débats et réflexions servent ainsi à partager les enjeux du territoire, et à définir une vision partagée du projet de développement durable : la Charte. La contribution de tous est donc essentielle !