Retrouvez un résumé présentant les objectifs partagés sur les trois axes de la Charte 2009-2024 du Parc naturel régional de la Forêt d’Orient.
1 – Préserver les patrimoines et gérer l’espace rural
Façonné par son histoire géologique, profondément modelée par l’homme depuis des siècles et plus particulièrement depuis 40 ans, le Parc est une terre de patrimoines. La préservation de cet héritage repose sur une connaissance partagée et une gestion concertée de l’espace rural. Le Plan de Parc identifie et hiérarchise les zones écologiques du territoire selon leur sensibilité.
Les zones écologiques sensibles : ce sont les grands espaces agricoles cultivés de la Champagne crayeuse et du Plateau du Barrois. Le maintien de leur vocation agricole va de pair avec des actions de réhabilitation paysagère, le développement d’un réseau de corridors écologiques et une attention sur l’urbanisation périphérique.
Les zones écologiques très sensibles : ces zones stratégiques sur le plan paysager, écologique et de la ressource en eau sont des secteurs de prairies récemment transformés, où alternent bocages et cultures, étangs et forêts, de vallées et coteaux calcaires, zones de sources et rives lacustres. L’objectif est la reconquête paysagère et la réhabilitation écologique avec un développement de l’urbanisation encadré.
Les zones écologiques à préserver : ce sont les plus remarquables du territoire sur le plan paysager et écologique. C’est dans ces espaces que le Parc met en œuvre une ambitieuse stratégie de protection et de gestion durable. Il s’agit de tous les espaces forestiers et boisés (dont les boisements relictuels des grands secteurs agricoles de Champagne crayeuse), tous les espaces aquatiques (lacs, étangs, mares, fleuves, rivières et rus) et les espaces prairiaux du territoire. Le développement de l’urbanisation y est proscrit.
2 – Valoriser durablement les ressources
Accompagner les activités de production
La charte constitutive de 1970 définissait ce territoire comme « étant avant tout un territoire où l’agriculture, l’élevage et la forêt constituent le fond des ressources et conditionnent la vie depuis des siècles ». Aujourd’hui comme hier, les pratiques culturales favorables aux richesses paysagères sont celles prônant la diversification.
Agriculture : le Parc œuvre pour le maintien et le développement d’une agriculture de qualité aux fonctions multiples. En s’appuyant sur les structures d’animations existantes, le Parc participe à la conciliation des activités agricoles avec la préservation de l’environnement. Pour cela, les savoir-faire et les productions locales doivent être soutenues et valorisées.
Forêt : le Parc possède d’immenses forêts d’une grande richesse patrimoniale, exploitées depuis longtemps pour la qualité de leurs bois. La forte hétérogénéité des modes de gestion et d’exploitation de ces massifs soulève la question de leur nécessaire harmonisation, ceci dans le but de préserver le tissu forestier et sa qualité. La production doit s’inscrire dans un mode de gestion durable. Le Parc contribue à créer une filière de transformation ancrée sur le territoire.
Energie : le territoire présente des potentiels indéniables en matière de production énergétique mais l’utilisation locale de ces ressources alternatives doit se faire dans le respect de la qualité du cadre de vie et des enjeux environnementaux. Le développement de ces énergies alternatives doit aussi s’accompagner d’une réflexion sur la maîtrise des consommations.
Grande culture
3 – Accompagner les activités de services et de loisirs
Développement économique : le développement économique fait partie des missions de tous les PNR. Le Parc de la Forêt d’Orient soutient par ses actions la dynamique territoriale. L’intervention du Parc s’appuie, de façon privilégiée, sur les ressources locales (lacs, forêts, agriculture…).
Développement touristique : la valorisation du patrimoine naturel constitue l’un des piliers du développement touristique du PNR de la Forêt d’Orient. Aujourd’hui, cet atout permet incontestablement de démarquer le Parc des autres territoires ruraux. Les particularismes du territoire doivent être affirmés et reconnus, notamment par leur valorisation touristique.
4 – Vivre et appartenir au territoire
Faire vivre le territoire
Action culturelle : le Parc a la volonté de faire émerger une culture de territoire. Il s’agit également d’accompagner l’évolution des pratiques, des besoins et des goûts des habitants de ce territoire, en prenant en compte l’attractivité des villes-portes. Le Parc s’engage à fédérer, développer et soutenir les initiatives à l’échelle de plusieurs collectivités et inciter les partenariats.
5 – Habiter le territoire
Education au territoire : un Parc est au service de ses communes et ses habitants. Pour cela son action et son rôle doivent être compréhensibles et lisibles par tous. Le lien d’appartenance au territoire peut ainsi se faire par le partage et l’appropriation des patrimoines. L’implication de la population et des acteurs locaux permettra d’impulser une dynamique et une synergie entre les acteurs de l’action éducative.
Lien social : en s’appuyant sur les structures existantes, les modes de socialisation organisés sont à privilégier afin que chacun trouve sa place et son intérêt sur le territoire. L’implication effective de chaque citoyen dans des projets collectifs doit être possible en soutenant l’aide à la réinsertion des publics et en favorisant l’accès aux formations répondant aux besoins du territoire.